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Extraits et Citations

 - « Plutôt que l’amour, l’argent, la gloire, donne-moi la vérité. Je me suis assis à une table où il y avait de riches mets et des vins en abondance servis par des domestiques obséquieux, mais où la sincérité et la vérité étaient absentes ; et j’ai quitté cette table si peu accueillante la faim au ventre. Leur hospitalité été froide comme de la glace. » Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois.

« J’ai grandi avec un corps plein d’énergie mais aussi avec un esprit tendu et insatisfait qui désirait quelque chose de plus, quelque chose de tangible. Il recherchait passionnément la réalité, comme si elle n’était pas là…  Mais vous voyez tout de suite ce que je fais. Je grimpe.» John Menlove Edwards, Lettre d’un homme.

-« Je voulais acquérir la simplicité, les sentiments primitifs et les vertus de la vie sauvage ; me libérer des habitudes factices, des préjugés et des imperfections de la civilisation ;… et trouver, parmi la grandeur et la solitude des terres de l’Ouest, des vues plus exactes sur la nature humaine et sur les intérêts véritables de l’homme. La saison des neiges avait ma préférence, elle me donnait le plaisir de souffrir et l’expérience nouvelle du danger.» Esterick Evans, Quatre Mille Milles à pied dans les Etats et Territoires de l’Ouest pendant l’hiver et le printemps 1818.

- « La nature attirait ceux qui étaient fatigués ou dégoûtés de l’homme et de ses œuvres. Elle n’offrait pas seulement un moyen d’échapper à la société, mais elle permettait aussi aux esprits romantiques de pratiquer le culte, souvent célébré par eux, de leur propre âme. La solitude et la liberté totale dans la nature créaient des conditions parfaites, à la fois pour la mélancolie et pour la jubilation.» Roderick Nash, La nature et l’esprit américain.

- « La répugnance pour la nourriture animale n’est pas le résultat de l’expérience, c’est un instinct. Il semblait plus beau de vivre en bas et de payer le prix fort à bien des égards, et même si je ne l’ai jamais fait, je suis allé suffisamment loin pour contenter mon imagination. Je pense que tout homme qui a le souci de conserver dans le meilleur état ses aptitudes poétiques ou ses facultés les plus hautes est particulièrement enclin à s’abstenir de nourriture animale et de tout excès de nourriture… il est difficile de suivre un régime tellement simple et sain qu’il ne nuit pas à l’imagination ; mais c’est elle, je pense, qu’il faut nourrir quand nous alimentons notre corps. L’une et l’autre devraient s’asseoir à la même table. Peut-être est-ce possible ? Les fruits en quantité modérée ne nuisent pas aux activités les plus élevées. Mais si vous ajoutez un condiments inutile dans votre assiette, il vous empoisonnera.» Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois. Chapitre intitulé « des lois supérieures».

- « Il avait raison de dire que vivre pour les autres est le seul bonheur assuré dans la vie… « J’ai beaucoup vécu, et maintenant je pense avoir trouvé ce qui est nécessaire au bonheur. Une vie tranquille et retirée, avec la possibilité d’être utile à ceux qu’il est facile d’aider et qui ne sont pas habitués à ce qu’on le fasse. Et puis travailler, ce qui, espère-t-on, peut servir à quelque chose. Ensuite rechercher le repos, la nature, les livres, la musiques, l’amour de son prochain – telle est mon idée du bonheur. Et, au-dessus de tout cela, toi comme compagne, et des enfants, peut-être – que peut désirer de plus le cœur d’un homme ?» Le bonheur conjugal de Tolstoï.

- « Ici, la nature était une chose sauvage, effroyable, et pourtant belle. Je regardais avec une crainte mêlée d'admiration le sol sur lequel je marchais pour observer la forme, le matériau et le travail des Puissances. C'était là, cette terre dont on nous a parlé, faite de chaos et de ténèbres. Ici, nul jardin pour l'homme, mais le globe intact. Ni pelouse, ni pâture, ni prairie, ni bois, ni pré, ni terre labourée, ni friche, c'était la surface fraîche et naturelle de la planète terre, telle qu'elle fut faite pour l'éternité des temps afin d'être, croyons nous, la demeure de l'homme. Ainsi la nature l'a conçue et ainsi l'homme en use, s'il le peut. Mais il n'a pas été crée pour lui être associé. C'était une matière vaste et terrifiante (Et non la Terre mère), elle n'était pas faite pour qu'on y marche et pour qu'on y soit enterré. Non, ce serait encore se montrer trop familier que de laisser ses os y reposer. Si c'était une demeure, c'était celle de la nécessité et du destin. On pouvait clairement sentir à cet endroit la présence d'une force qui n'était pas tenue de se montrer bienveillante envers l'homme. C'était un lieu de paganisme et de rites superstitieux destiné à des êtres plus proches des rochers et des bêtes sauvages que nous le sommes...Que sont les myriades d'objets singuliers d'un musée auprès de la surface d'une étoile, auprès de quelque objet dur dans sa gangue ? Je suis là et je regarde avec respect mon corps; cette matière à laquelle je suis lié me semble maintenant tellement étrange. Je ne crains pas les esprits, les fantômes (j'en suis un), comme pourrait le faire mon corps, je crains les corps, je tremble d'en rencontrer. Qu'est ce que ce Titan qui me possède ? Parlons des mystères! Pensons à notre vie dans la nature, dont nous voyons la matière et avec laquelle nous sommes en contact chaque jour! Rocs, arbres, souffle du vent sur nos jours! La terre solide! Le monde réel! Le sens commun! En contact, en contact! Qui sommes-nous? Où sommes-nous?» Henry David Thoreau, Ktaadn.

 - « Oh, comme on souhaite parfois échapper à l'absurde monotonie de l'éloquence humaine, à toutes ces périodes sublimes, pour se réfugier dans la nature, si muette en apparence, ou dans un long et épuisant labeur sans paroles, dans un sommeil profond, dans une musique véritable, ou encore dans une compréhension humaine rendue silencieuse par l’émotion !» B. Pasternak, le Docteur Jivago.

  - « Et ainsi, il apparut que seule une vie semblable à la vie de ceux qui nous entourent, unie à elle sans un accroc, est la vie véritable, et que le bonheur non partagé n’est pas le bonheur…et c’était cela qui était le plus contrariant….»  B. Pasternak.